Accusé, taisez-vous !
Historiquement, l’émergence du droit au silence procède à la fois du rejet de la torture, c’est-à-dire de l’idée que la force ne peut remettre en question le refus d’un accusé de témoigner contre lui-même, mais aussi d’une forme de méfiance à l’égard de l’aveu, longtemps considéré comme la preuve par excellence dans notre droit à tradition inquisitoire. Il a ainsi fallu attendre la loi du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes pour que le législateur accepte de notifier le droit de se taire en matière de garde-à-vue. C’est dire si notre histoire avec cette garantie s’est montrée tumultueuse.
Aujourd’hui, le droit[...]
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