Quand la hiérarchie des normes n'arrive pas à s'imposer aux experts

L’infection nosocomiale, une notion médico-légale et non médicale qui doit être enfin comprise

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L’indemnisation des victimes d’infection nosocomiale repose sur la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. En l’absence d’une définition législative ou réglementaire, il est revenu à la jurisprudence de définir les infections nosocomiales. Cette évolution permanente est source de difficultés chez les experts interrogés sur la nature nosocomiale d’une infection dans le cadre d’une expertise médicale. Les auteurs reviennent sur cette notion et discutent des dernières évolutions jurisprudentielles.

« In hortulo iuris nil spinosum », « Il n’y a pas de ronces dans le jardin du droit. »

Cette locution latine médiévale illustre la mobilisation par les juristes de cette époque, d’un droit assez hétérogène. Il s’agit d’un principe plaidant pour une compatibilité des différents acteurs et sources, aucun ne devant être perçu comme étranger ou nuisible (comme une ronce).

Cette métaphore d’un jardin harmonieux connaîtra un grand succès, certains auteurs du XIXe siècle allant même jusqu’à suggérer d’enlever les mauvaises herbes dans le jardin du droit, afin d’en retrouver les plantes cachées et abîmées par tant de ronces.

Également, la métaphore horticole conduira Jeremy Bentham à introduire l’idée d’une greffe juridique. Si à l’époque, l’image relève du lexique botanique, son double sens médical résonne[...]

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