L'immixtion de la société mère dans la gestion de sa filiale

Le groupe de sociétés soulève une difficulté particulière lorsqu’il s’agit d’identifier la frontière entre l’habilité juridique – ou fiscale – et l’abus de droit. Quelles limites ne faut-il pas franchir afin de conserver les avantages conférés par le cloisonnement patrimonial des entités membres d’un groupe ? L’immixtion de la société mère dans la gestion d’une filiale pourrait être une de ces limites à condition de la distinguer de l’état de domination de la filiale et de la direction de fait de la société mère.

1. Au même titre que la fictivité et la fraude, l’immixtion de la société mère dans la gestion de sa filiale serait une des exceptions au principe d’autonomie juridique des sociétés membres d’un groupe1. Plus précisément, en cas d’immixtion d’une société du groupe dans la gestion d’une autre2, il serait possible de lever le voile de la personnalité morale3 pour rendre la première seule débitrice des dettes de la seconde.

2. Cette présentation de l’immixtion de la société mère dans la gestion de sa filiale ne reflète que très imparfaitement le droit positif. Il faut même observer un véritable reflux de l’immixtion comme cause d’engagement de la société mère. Pour s’en convaincre, il suffit d’évoquer la jurisprudence récente des chambres civiles et commerciale déniant toute autonomie au critère de l’immixtion ou celle de la chambre sociale, tout[...]

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